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    Une âme vint à croiser

    Le regard d'un cœur, elle eut pitié.

     

    Elle se demanda :

     

    "que fait ici un cœur sans corps ?"

     

    Le cœur répondit :

     

    "J'ai sombré

    Dans la folie, mon propriétaire m'a chassé.

    Je ne pouvais plus supporter

    L'amour de plusieurs êtres,

    Tous me demandaient de choisir,

    Alors j'ai sombré sans avoir pu

    Prendre une décision définitive.

    Mon propriétaire m'a alors chassé,

    Que ferait-il d'un cœur hésitant ?"

     

    Surprise, l'âme, d'un élan de bonté,

    Eu l'amabilité de recueillir ce cœur

    Dans son immense demeure.

     

    Elle finit vite par lui expliquer :

     

    "Je suis dans un corps,

    Mais je n'y suis que de passage,

    Sachant qu'un jour je vais prendre

    Mon envol vers les cieux.

    Mais avant de m'en rendre compte,

    J'ai été balloté dans tous les sens,

    Je souhaite donc quitter mon propriétaire

    Pour rejoindre ma vraie demeure.

    Qui voudrait d'un corps

    Qui ne cesse de se réprimer ?"

     

    "Par Allah," s'écria le cœur,

    Quel est ce corps sans cœur,

    Qui fait souffrir son âme,

    Si bien qu'elle veut elle même le quitter ?

    Et quelle est ta vraie demeure ?"

     

    L'âme répondit :

     

    "Ma demeure est celle

    Décrite dans les écrits saints,

    Elle peut être agréable ou insupportable,

    Son nom est paradis ou enfer.

    Dépends de toi seulement

    L'endroit où je séjournerai au final"

     

    "Comment ? se demanda le cœur.

    Qu'ai-je à voir avec cette affaire ?

    Si je peux t'aider ça serait volontiers,

    Mais je ne sais pas que faire."

     

    "Retourne dans ton corps, et accepte

    Ce qu'Allah a décrété pour toi.

    Parle à ton corps, demande-lui

    De se rassurer car tu auras choisi

    L'être que tu devras aimer

    Jusqu'à la mort de ce corps"

     

    "Mais je n'ai pas encore décidé,

    Comment pourrai-je prétendre

    A cela sans que ça ne soit vrai ?"

     

    "Accepte ce qu'Allah a décrété pour toi.

    Tu l'aimeras, que tu le veuilles ou non,

    Car vois-tu je suis l'âme de ton propriétaire,

    Et je désire être apaisée plus que toi

    Tu ne désires un autre être qu'Allah à aimer."

     

    Le cœur prit alors fermement la décision

    De n'aimer qu'Allah seul sans associé,

    De cet amour découle celui pour l'Envoyé,

    Comme ce fut pour lui, depuis le début, destiné.

     

     

     

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