• *Que dit l’islam sur les moyens de contraception ?*

    Il faut savoir que la seule chose à ce sujet que nous enseigne le Prophète -aleyhi salat wa salam- dans sa sunna est le coït interrompu. C’était une pratique à laquelle certains Compagnons avaient recours sans que le Prophète -aleyhi salat wa salam- la leur interdise. Cette pratique consiste, lors de la copulation, à retirer le pénis du vagin juste avant l’éjaculation pour qu’elle se fasse à l’extérieur du vagin. Le but est d’éviter que le sperme pénètre dans le corps de la femme et donc toute fécondation.

     

     

    Le célèbre Compagnon du Prophète -aleyhi salat wa salam-, Jâbir , rapporte : « Nous pratiquions le coït interrompu alors que le Coran était révélé ». Al-Bukhârî et Muslim.

     

    Il dit également : « Nous pratiquions le coït interrompu à l’époque du Messager d’Allah -aleyhi salat wa salam-.

     

    Le Prophète d’Allah -aleyhi salat wa salam- l’apprit, mais ne nous l’interdit point ». [Rapporté par Muslim.]

     

    Les Compagnons avaient donc recours à cette pratique du vivant du Prophète -aleyhi salat wa salam- sans qu’il la leur interdise. Cependant, abandonner le coït interrompu est préférable pour plusieurs raisons, notamment parce que cela cause un tort à la femme. En effet, son plaisir sexuel est diminué étant donné que l’éjaculation intravaginale lui procure une jouissance.

     

    Par contre, même si elle est d’accord, nous pouvons dire que certains buts du mariage ne seront pas atteints, dont l’accroissement de la communauté de notre Prophète r, car il a dit :

     

    « Épousez la femme affectueuse et fertile ! Car je me vanterai de votre nombre aux autres communautés »

     

    [C’est un hadith authentique rapporté par Abû Dâwud et al-Nasâ’î, voir Irwâ’ al-Ghalîl d’al-Albânî n°1811.]

     

     

    De plus, le coït interrompu n’est pas un moyen infaillible pour empêcher l’enfantement. Jâbir t rapporte qu’un homme vint dire au Messager d’Allah -aleyhi salat wa salam- :

    « J’ai une esclave qui nous sert et va puiser notre eau. J’ai des relations sexuelles avec elle, mais je répugne à ce qu’elle tombe enceinte ». Le Prophète -aleyhi salat wa salam- dit : « Si tu le désires, pratique le coït interrompu avec elle ! Mais elle aura ce qui lui est destiné ». Un certain temps s’écoula, puis l’homme revint dire : « L’esclave est enceinte ». Le Prophète -aleyhi salat wa salam- déclara : « Je t’avais informé qu’elle aurait ce qui lui est destiné ».

     

    [Rapporté par Muslim, Abû Dâwud, al-Bayhaqî et Ahmad]

     

    Nous voyons bien dans ce hadith que malgré la pratique du coït interrompu, la femme tomba tout de même enceinte, ce qui prouve qu’il ne s’agit pas d’un moyen de contraception infaillible.

     

    Le coït interrompu consiste, comme nous l’avons vu, à avoir des rapports sexuels en pénétrant le pénis dans le sexe féminin, puis en le retirant avant d’éjaculer. Vu que l’éjaculation intravaginale est une jouissance supplémentaire pour la femme et une source de grand plaisir, l’homme ne doit pas avoir recours au coït interrompu sans le consentement de son épouse, car cela lui causerait un tort sur le plan sexuel. Elle serait alors injustement privée de cette jouissance qui est son droit.

     

    La majorité des juristes des quatre écoles disent qu’il n’est pas permis au mari d’avoir recours au coït interrompu si ce n’est avec le consentement de l’épouse.

     

    Il est donc déconseillé d’avoir recours au coït interrompu. Le cheikh Nâsir al-Dîn al-Albânî dit dans son livre Âdâb al-Zafâf : « Je souligne que cette remarque est relative au coït interrompu connu en ce temps-là. Quant à notre époque, il existe des moyens par lesquels l’homme peut empêcher définitivement toute action spermatique chez la femme, comme la ligature des trompes ou le préservatif dont on recouvre la verge au moment du coït ou d’autres procédés. Dès lors, ce hadith ne s’y applique plus ni ce qui s’y apparente. Ce sont plutôt les deux raisons (le tort causé à la femme et le but non atteint du mariage, l’enfantement) qui s’appliquent, surtout la deuxième.Quoi qu’il en soit, pour moi, la réprobation tient tant qu’elle n’est pas jointe aux deux raisons, à l’une d’elles

     

    ou à un autre but de ceux des mécréants dans le coït interrompu, comme la peur de la pauvreté due au nombre des enfants, le montant des dépenses faites pour eux et leur éducation, etc. Dans ce cas, la réprobation devient interdiction, car l’intention rejoint celle des mécréants qui tuaient leurs enfants par peur de l’indigence et de la pauvreté, comme on le sait.

     

    Mais ce n’est pas la même chose si la femme est malade et que le médecin craint que sa maladie empire si elle tombe enceinte. Il lui est alors permis de prendre temporairement un contraceptif. Si sa maladie est grave et qu’elle peut entraîner la mort, et dans ce cas précis uniquement, il est permis, plutôt obligatoire de ligaturer les trompes, afin de préserver sa vie, et Allah sait mieux ».

     

    L’érudit al-Albânî explique que le coït interrompu est déconseillé, car il diminue le plaisir de la femme et ne respecte pas l’un des buts du mariage : l’enfantement.

     

    Il est interdit d’y avoir recours pour fuir l’enfantement par peur de la pauvreté ou toute autre raison matérielle, comme c’est le cas chez les non-musulmans. Ce serait les imiter dans leur attitude. Il termine son propos en disant qu’on ne doit avoir recours aux moyens de contraception que lorsque la santé de la femme est en jeu, après avis médical. Dans ce cas, elle devra avoir recours à un moyen de contraception temporaire jusqu’à sa guérison.

     

    Si elle craint la mort, il lui est permis, voire obligatoire, de recourir à un moyen de contraception irréversible comme la ligature des trompes afin de préserver sa santé et sa vie. D’autres savants ont émis une fatwa autorisant l’utilisation de pilules contraceptives, avec les conditions citées ci-dessus, pour autant que ces pilules ne nuisent pas à la santé de la femme.

     

    {Sexualité : mode d’emploi islamique ~ éditions al hadith}

     

    Que dit l’islam sur les moyens de contraception ?

     

     
     
    « *Sans puis avec Hijab... regardez la différence**La prière des Ninjas...صلاة النينجا* »
    Partager via Gmail Delicious Technorati Yahoo! Google Bookmarks Blogmarks Pin It