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    Hadiths sur la sourate Al Ikhlas

     

     D’après Quatada ibn Nu’man (que Dieu l’agrée) un homme, qui effectuait la prière à l’aube au temps du Prophète (bénédiction et salut soient sur lui) se contentait de réciter : « Dis : Il est Allah l’Unique » et n’y ajoutait rien.

    Au matin, l’homme se présenta au Prophète (bénédiction et salut soient sur lui) et l’informa de son geste qu’il semblait minimiser.

    Le Messager d’Allah (bénédiction et salut soient sur lui) lui dit :

    « Au nom de Celui qui tient mon âme en Sa main ! Elle équivaut au tiers du Coran »

     

    Rapporté par Al-Boukhari, 4627

     

     

     

    Une version d’Ahmad rapportée d’après Abou Said al-Khoudri affirme qu’un homme avait dit :

     

    « ô Messager d’Allah ! J’ai un voisin qui prie dans la nuit et ne récite que : « Dis, Il est Allah, l’Unique » - il semblait en minimiser l’importance-

    Le Prophète (bénédiction et salut soient sur lui) lui dit : «  Au nom de Celui qui tient mon âme en Sa main ! Elle équivaut au tiers du Coran »

     

    Rapporté par al-Monsnad, 10965

     

     

     

    D’après Abou Said al-Khoudri (que Dieu l’agrée), le Prophète (bénédiction et salut soient sur lui) a dit à ses Compagnons :

     

    "Est-ce que l’un de vous serait incapable de réciter le tiers du Coran au cours d’une nuit ?"

     

    Cela leur fut pénible et ils dirent :

     

    « Lequel d’entre nous en serait capable, ô Messager d’Allah ? –

     

    « Allah as-samad équivaut au tiers du Coran » conclut le Prophète (bénédiction et salut soient sur lui)

     

    Rapporté par al-Boukhari, 4628

     

     

     

    D’après Abou Dardaa (que Dieu l’agrée), le Prophète (bénédiction et salut soient sur lui) a dit :

     

    « L’un d’entre vous serait-il incapable de réciter le tiers du Coran au cours d’une nuit ?

     

    « Comment peut-on réciter le tiers du Coran ? »

     

    « Dis : Il est Allah, l’Unique équivaut au tiers du Coran »

     

    rapporté par Mouslim 811

     

     

     

    D’après Aïcha (que Dieu l’agrée), chaque fois que le Prophète (bénédiction et salut soient sur lui) allait au lit le soir, il joignait ses deux paumes, soufflait là-dessus et récitait :

     

    « Dis, il est Allah, l’Unique » et « Dis : je demande protection au Maître de l’aube naissante » et : « Dis : je demande protection au Maître des hommes ».

     

    Puis il massait les parties de son corps qu’il pouvait atteindre en commençant par sa tête, son visage et les plus proches parties de son corps ; il faisait cela trois fois»

     

    Rapporté par al-Boukhari, 4630.

     

     

     

     

    D’après Aïcha (que Dieu l’agrée), le Prophète (bénédiction et salut soient sur lui) dépêcha un homme à la tête d’un commando.

     

    Quand l’homme dirigeait la prière pour ses Compagnons, il récitait et terminait toujours par :

     

    « Dis : Il est Allah, l’Unique »

     

    Quand le groupe rentra, il en informa le Prophète (bénédiction et salut soient sur lui) et celui-ci dit :

     

    « Demandez-lui pourquoi il avait agi ainsi ».

     

    Quand on lui posa la question, il dit : « c’est parce qu’elle renferme l’attribut du Clément et que j’aime à la réciter ».

     

    Le Prophète (bénédiction et salut soient sur lui) dit alors : « Dites-lui qu’Allah l’aime»

     

    Rapporté par al-Boukhari 6827

     

     

     

    D’après Abd Rahman ibn Abza (que Dieu l’agrée), le Prophète (bénédiction et salut soient sur lui) faisait une prière nocturne (de clôture) au cours de laquelle, il récitait « Sabbih-isma rabbika sourate 87, « qul yaa ayyouha al-kafiroun » sourate 109 et : « qul houwa Allah ahad » sourate 112 et quand il avait terminé, il disait : « gloire au roi très saint » trois fois et prolongeait la prononciation au cours de la troisième fois.

     

    D’après Uqba ibn Amin (que Dieu l’agrée), il avait rencontré le Prophète (bénédiction et salut soient sur lui) et il lui avait dit :

     

    - Ô Uqba ibn Amir ! Ne vais-je pas t’apprendre une sourate qui n’a pas d’égale ni dans la Thora ni dans les Evangiles ni dans le Coran et que tu devrais réciter chaque nuit ?

    Dis : « qul houwa Allah Ahad » et : « qul ahoudhou bi rabbi al-falaq » et «  qul ahoudou bi rabbi an-naas. »

     

    Uqba dit : «il ne s’est pas passé depuis une seule nuit au cours de laquelle je ne l’ai pas lue.

    J’ai bien raison de le faire compte tenu de l’ordre qui m’a été donné par le Prophète (bénédiction et salut soient sur lui) dans ce sens »

     

    Rapporté par Mousnad d’Ahmad, 16810

     

     

     

    D’après Abou Hourayra (que Dieu l’agrée), le Prophète (bénédiction et salut soient sur lui) entendit un homme réciter :

     

    « Dis, Il est Allah » et il dit alors : « ça y est ! »

     

    Ses compagnons lui dirent alors : « qu’est-ce qui y est ? »

     

    Il dit : « le paradis lui est garanti ».

     

    Rapporté par l’imam Ahmad, 7669

     

     

     

    Le Prophète (bénédiction et salut soient sur lui) dit « quiconque récite :

     

    « Dis : Il est Allah l’Unique » dix fois aura une maison construite par Allah pour lui au paradis ».

     

    Sahih al-Djami as-Saghir, 6472

     

     

     

     

    D’après Abou Hourayra (que Dieu l’agrée), le Messager d’Allah (bénédiction et salut soient sur lui) a dit :

     

    « Rassemblez-vous car je vais vous réciter le tiers du Coran.

     

    Des gens se rassemblèrent et le Prophète (bénédiction et salut soient sur lui) vint réciter :

     

    « Dis : Il est Allah, l’Unique » et se retira.

     

    Et puis nous nous dîmes : il semble que ce qu’il vient de faire repose sur une information qui lui est venue du ciel.

    C’est pourquoi il est rentré (chez lui).

     

    Plus tard, le Prophète (bénédiction et salut soient sur lui) sortit pour dire :

     

    « Je vous avais promis de vous réciter le tiers du Coran.

    Or elle (la sourate) équivaut au tiers du Coran. »

     

    Rapporté par Mouslim 812

     

     

     

     

    Signification et explication

     

     

     

    Allah a accordé sa grâce à la Umma et compensé la courte durée de la vie de ses membres par un surplus de récompense contre très peu d'œuvres.

    Ce qui est étonnant, c’est qu’au lieu d’y trouver une source de motivation pour faire plus de bien, certains en font un prétexte pour se livrer à la torpeur et à la paresse au lieu d’accroître les actes d’obéissance.

    Pire, ils s’étonnent et excluent la possibilité de telle grâce et récompense.

     

     

    Quant au sens du hadith, (pour le comprendre), il faut savoir distinguer entre la récompense et la suffisance.

    Ce qui a induit le frère, auteur de la question, en erreur c’est son incapacité de les distinguer.

    Le terme djaza désigne la récompense qu’Allah le Très Haut accorde à celui qui lui obéit.

     

     

    Le terme idjza (suffisance) signifie l’aptitude d’une chose à en remplacer une autre.

     

     

    La lecture du « Dis :Il est Allah l’Unique » donne droit à une récompense égale à celle de la lecture du tiers du Coran, ce qui ne veut pas dire qu’elle peut en tenir lieu.

     

     

    Si quelqu’un forme le vœu, par exemple, de lire le tiers du Coran, il ne lui suffit pas de lire : « Dis, Il est Allah l’Unique » puisque cette sourate équivaut au tiers du Coran quant à la récompense de sa lecture, mais elle ne tient lieu de la lecture du tiers du Coran.

    Il en est de même de sa lecture trois fois.

    Sa lecture trois fois dans le cadre d’une prière ne dispense pas le prieur de la lecture de la Fatiha, même si l’intéressé obtient une récompense égale à celle réservée à quelqu’un qui a lu le Coran entièrement.

    Car la lecture de la sourate 3 fois ne tient pas lieu de la lecture de la Fatiha.

     

     

    Voici un exemple tiré de la loi musulmane : le législateur accorde à celui qui accomplit une seule prière dans le sanctuaire mecquois la récompense de 100 000 prières accomplies ailleurs…

    En a-t-on déduit que l’on peut s’abstenir de prier pendant des dizaines d’années puisqu’on a accompli dans le sanctuaire une prière qui équivaut à 100 000 prières ?Mieux, ceci concerne la récompense.

    Quant à la suffisance, elle est toute autre.

     

     

    En outre, aucun uléma n’a dit que nous n’avons pas besoin de lire le Coran et que nous pouvons nous contenter de : « Dis : Il est Allah, l’Unique ».

    En réalité, la juste opinion émise par les Ulémas est que cette sourate possède ce mérite parce que le Coran comporte trois sections : un tiers en est composé de dispositions législatives, un autre traite des noms et attributs (d’Allah).

    Or cette sourate englobe les noms et attributs.

     

     

    Voilà l’opinion d’Aboul Abbas ibnSourayd, approuvé par Cheikh al-islam Ibn Taymiyya dans Madjmou al-Fatawa, 17/103.

     

     

    Le musulman ne peut pas se passer des deux autres sections, à savoir les promesses et les menaces, et les dispositions législatives.

    Et il ne peut les connaître qu’en examinant tout le livre d’Allah. Celui qui se contente de la sourate « as-Samad » (112) ne peut connaître les deux autres sections.

     

     

    Cheikh al-islam (Puisse Allah lui accorder Sa miséricorde) a dit : « La récompense divine comporte différents types à l’instar des biens qui varient entre denrées alimentaires, boissons, vêtements, logements, monnaies etc.

    Si l’on possède d’une espèce de bien l’équivalent de mille dinars, par exemple, on n’en déduit pas nécessairement qu’on peut se passer des autres espèces de biens. Bien plus, si l’on ne possède que de la nourriture, on aura besoin de vêtements, de logements, etc.

    Si les biens que l’on a ne comprend pas l’argent, on aura besoin d’autres choses.

    Si on n’a que de la monnaie, on aura besoin de toutes les autres espèces de biens puisqu’on ne peut pas se passer de leurs divers apports utiles.

     

     

     

    La Fatiha comporte des avantages, des louanges et des prières nécessaires aux gens et dont : « Dis : Il est Allah l’Unique » ne peut pas tenir lieu. S’il est vrai que la récompense réservée à celui qui récite ladite sourate (112) est énorme, cette récompense profite à l’intéressé en plus de celle que lui procure la récitation de la Fatiha.

    C’est pourquoi si en lieu et place de la Fatiha on se contentait de la récitation de la sourate 112 dans la prière, celle-ci serait invalide. A supposer même que quelqu’un ait lu tout le Coran sauf la Fatiha, sa prière resterait encore invalide parce que le sens de la Fatiha couvre les besoins fondamentaux des fidèles ». Voir Madjmou’a lFatawa, 17/131.

     

     

     

    Ibn Taymiyya (Puisse Allah lui accorder Sa miséricorde) a dit : « Les gens ont besoin de ce que le Coran contient en fait de prescriptions, de proscriptions et de récits, mais la foi en l’unicité absolue d’Allah reste beaucoup plus importante.

    Si l’on a besoin de connaître les actes ordonnés ou interdits ou de connaître ce qui fait l’objet d’un ordre ou d’un appel à la méditation parmi les récits, les promesses et les menaces, rien d’autres ne remplacerait ce dont on a besoin.

    La connaissance de la foi en l’unicité absolue d’Allah ne nous dispense pas des autres connaissances et il en est de même de la connaissance des récits et celle portant sur les ordres et les interdits.

    Aussi tout ce qui a été révélé par Allah est utile parce qu’il répond à un besoin. Si on lit : « Dis : Il est Allah, l’Unique » on obtient en matière de récompense l’équivalent de celle offerte à celui qui lit le tiers du Coran, mais il n’est pas dit que la récompense obtenue grâce à la lecture de ladite sourate soit de la même nature que celle que procure la lecture du reste du Coran.

     

     

    Bien plus, on peut avoir besoin de la récompense que génère la lecture des versets traitant des ordres et interdits ou véhiculant des récits. Dans ce cas, la lecture de la seule sourate : « Dis : Il est Allah, l’Unique » ne suffit pas.

     

     

    Plus loin, il poursuit (Puisse Allah lui accorder sa miséricorde) : les connaissances acquises grâce liée à la lecture de tout le Coran ne peuvent pas résulter de la seule lecture de cette sourate.

    C’est pourquoi celui qui a lu tout le Coran est meilleur que celui qui lit cette sourate trois fois parce que le premier obtient une récompense diversifiée. Cependant celui qui lit la sourate (112) trois fois obtient une récompense égale mais pas diversifiée parce qu’elle ne contient pas toutes les espèces de biens dont le fidèle a besoin. Sa situation est comparable à celles de ces deux personnes : l’une possède trois mille dinars et l’autre possède de la nourriture, des vêtements, des logements et de l’argent d’un montant de trois mille dinars. Cette dernière possède de quoi régler toutes ses affaires alors que la première personne elle a besoin d’une partie des biens que possède la seconde, même si elle détient le même montant d’argent. Ce serait encore le cas si l’on possédait une nourriture de la meilleure qualité et d’une valeur de trois mille dinars, on aurait toujours besoin de vêtements, de logements et des moyens de se protéger contre les nuisances comme les armes, les médicaments et d’autres choses que seule la seule possession d’une nourriture ne permet pas d’avoir… »

      

    Voir Madjmou al-Fatawa, 17/137-139. Allah le sait mieux   

      

     

     

    Description

     

     

     

    Sourate Al Ikhlas traite du Monothéisme ( Tawhid), quiconque comprend son sujet et croit en son enseignement, s'éloignera complètement du Shirk.

     

    Notre maître Abdullah Ibn Mas'ud a rapporté que cette sourate a été révélée au moment où les gens de Quraysh ont demandé au Prophète d'Allah, paix et bénédictions de Dieu sur lui, de leur parler de l'ascendance d'Allah exalté soit-il. (At-Tabarani).

    ''Dis : « C'est Lui, Dieu l'Unique, Dieu le Suprême Refuge, qui n'a jamais engendré et qui n'a pas été engendré, et que nul n'est en mesure d'égaler !»

     

     

     

     

    *Sourate Al Ikhlas*

     

     

     

     

    Phonétique

    Bismi Allahi alrrahmani alrraheemi

    1. Qul huwa Allahu ahadun 

    2. Allahu alssamadu 

    3. Lam yalid walam yooladu 

    4. Walam yakun lahu kufuwan ahadun 

     

      

      

    TRADUCTION

     

    Sourate AL IKLHAS (LE MONOTHEISME PUR)

      

    Au nom d’Allah, le Tout Miséricordieux, le Très Miséricordieux

      

    1. Dis: «Il est Allah, Unique

      

    2. Allah, Le Seul à être imploré pour ce que nous désirons

      

    3. Il n’a jamais engendré, n’a pas été engendré non plus

      

    4. Et nul n’est égal à Lui»

     

     

     

     

     

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